Les nombreuses paraboles de Jésus telles que rapportées par le NT
sont quelque peu inintelligibles
pour quelqu'un qui ne serait pas versés dans la science de l'interprétation
des paraboles.
Dans ses paraboles relatives au royaume des cieux, peu de lecteurs en sortent
réellement édifiés car, ce à quoi Jésus compare
souvent le royaume des cieux est quelque chose de vraiment énigmatique,
que tout le monde ne pourrait pas comprendre.
Tantôt, Jésus
compare le royaume des cieux à un homme de haute naissance (Lc 19, 12-27)
que tous ses concitoyens détestent et qui, voulant s'élever en dignité,
s'en va dans un pays lointain se faire investir de l'autorité royale et
revenir dominer dans son pays, mais ses concitoyens envoient une délégation
dire au roi de ce pays :
nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous
. Le roi l'investit quand même de l'autorité qu'il demande et quand il
revient dans son pays, il demande des comptes à ses serviteurs à qui il
avait laissé des talents ou des mines. Deux les ont fructifiés et celui
qui n'en a pas fructifié lui répond : "
Je savais que tu es un homme sévère qui prend
ce qu'il n'a pas déposé et moissonne ce qu'il n'a pas semé.
Et le maître lui dit : Pourquoi n'as-tu pas gardé mon argent dans
une banque, etc."
Quelle description du royaume des cieux !
Qui est, dans ce royaume des cieux, le maître que ses
concitoyens détestent et à qui le serviteur répond qu'il
prend ce qu'il n'a pas déposé et récolte ce qu'il n'a pas
semé? Et quel est ce pays lointain où il s'en va prendre son
autorité pour revenir ensuite dominer les siens dans le royaume des
cieux ? Enfin, quelle représentation du royaume des cieux cette
description est censée susciter chez l'auditeur ?
Jésus
donne encore cette parabole pour expliquer le royaume des cieux (Lc. 14, 16-24) :
Un homme donna un jour un grand repas
, mais à l'heure du repas, personne n'est là et il envoie ses
serviteurs dire aux invités : venez car tout est prêt, mais personne
ne vient et chacun trouve une excuse. Le maître, irrité, envoie donc
chercher des pauvres, des estropiés, des aveugles et des boiteux. Tous ces
gens viennent et il y a encore de la place et le maître dit à ses
serviteurs d'aller dans les chemins et d'amener de force des gens au festin
afin que sa maison soit pleine.
Pour que tous les invités, sans
exception refusent de participer à un festin, il faut que le maître
de ce festin soit bien haï. Et pour haïr autant quelqu'un, on peut
soupçonner que ce soit quelqu'un de bien méchant.
Quoiqu'il
en soit, Jésus est encore une fois en train de comparer le royaume des
cieux à un maître détesté par ses concitoyens. Ces concitoyens
dédaignent son invitation et le maître, pour remplir sa maison, demande
que ses serviteurs lui emmènent des gens, même de force.
Est-ce à dire que certaines personnes entreront dans le royaume des
cieux par contrainte, parce qu'on les y aura forcés ?
Mathieu,
qui rapporte la même parabole, (Mt. 22, 11-13) ajoute même un
détail étonnant : une fois qu'on eût pris des gens dans
les rues pour les conduire de force au festin de ce maître, ce dernier
vient vérifier sa salle de fête et se rend compte que l'un des
invités n'avait pas d'habit de noces et, au lieu de demander qu'on
lui en donne un ou qu'il sorte, que va-t-il faire ? Il va demander
qu'on lui lie les pieds et les mains et qu'on
le jette dans les ténèbres du dehors où il y aura des
pleurs et des grincements de dents
.
Voyez-vous comment Jésus décrit le royaume des cieux
et le maître de ce royaume ?
N'est-ce pas une curieuse
façon de traiter des gens qu'on a fait venir de force à
sa fête ? Peut-on alors reprocher aux gens de la ville de détester
un tel maître et de boycotter ses fêtes ?
Voila à
quoi ressemble le royaume des cieux de Jésus, si on en croit les
évangiles.
Jésus compare aussi le royaume des cieux à
un homme qui a semé une bonne semence
dans son champ mais, pendant que les gens dormaient, son ennemi vint
et sema de l'ivraie parmi le blé
. (Mt 13, 24)
En fin de compte, on voit que dans le royaume des
cieux de Jésus, le maître a toujours des ennemis qui,
tantôt veulent l'empêcher d'accéder à une dignité,
tantôt sèment de l'ivraie dans son champ, et ce maître est
toujours détesté de ses concitoyens qui dédaignent
ses invitations, etc.
Jésus dit encore que "
le royaume des cieux est semblable à
un grain de sénevé qu'un homme a pris et jeté
dans son jardin, il pousse, devient un arbre et les oiseaux du
ciel habitent dans ses branches
" (Lc 13, 19) et qu'il est aussi "
semblable à du levain qu'une
femme a pris et mis dans trois mesures de farine pour faire
lever toute la pâte
" (Lc 13, 21).
Apparemment que Jésus ne voulait pas
qu'on sût précisément ce qu'est le royaume des cieux,
pour s'exprimer en paraboles aussi obscures et n'ayant aucun sens pour
quelqu'un qui n'est pas initié à la science des paraboles.
Les autres paraboles de Jésus ne sont pas plus compréhensibles.
Lorsque Jésus dit aux pharisiens (Lc 15,4) : "
Lequel d'entre vous, s'il a 100 brebis et qu'il
en perde une, ne laisse les 99 autres dans le désert pour aller à
la recherche de celle qu'il a perdue ?, etc.
" Quel est ce berger qui, à
moins qu'il ait perdu la raison, va délaisser 99 brebis sans gardien
dans un désert pour aller à la recherche d'une seule ? Si une brebis
a pu se perdre pendant qu'il veillait lui-même, combien court-il
le risque de perdre s'il commet la folie de délaisser tout son
troupeau sans gardien ?
Voilà donc les paraboles et autres
allusions de Jésus!
Source de cet article: http://beth-yeshouroun.mywebcommunity.org/paraboles_de_jesus.php
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