lundi 11 juin 2012

LES PARABOLES DE JESUS

Les nombreuses paraboles de Jésus telles que rapportées par le NT sont quelque peu inintelligibles pour quelqu'un qui ne serait pas versés dans la science de l'interprétation des paraboles.

Dans ses paraboles relatives au royaume des cieux, peu de lecteurs en sortent réellement édifiés car, ce à quoi Jésus compare souvent le royaume des cieux est quelque chose de vraiment énigmatique, que tout le monde ne pourrait pas comprendre.

Tantôt, Jésus compare le royaume des cieux à un homme de haute naissance (Lc 19, 12-27) que tous ses concitoyens détestent et qui, voulant s'élever en dignité, s'en va dans un pays lointain se faire investir de l'autorité royale et revenir dominer dans son pays, mais ses concitoyens envoient une délégation dire au roi de ce pays : nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous . Le roi l'investit quand même de l'autorité qu'il demande et quand il revient dans son pays, il demande des comptes à ses serviteurs à qui il avait laissé des talents ou des mines. Deux les ont fructifiés et celui qui n'en a pas fructifié lui répond : " Je savais que tu es un homme sévère qui prend ce qu'il n'a pas déposé et moissonne ce qu'il n'a pas semé. Et le maître lui dit : Pourquoi n'as-tu pas gardé mon argent dans une banque, etc."

Quelle description du royaume des cieux !

Qui est, dans ce royaume des cieux, le maître que ses concitoyens détestent et à qui le serviteur répond qu'il prend ce qu'il n'a pas déposé et récolte ce qu'il n'a pas semé? Et quel est ce pays lointain où il s'en va prendre son autorité pour revenir ensuite dominer les siens dans le royaume des cieux ? Enfin, quelle représentation du royaume des cieux cette description est censée susciter chez l'auditeur ?

Jésus donne encore cette parabole pour expliquer le royaume des cieux (Lc. 14, 16-24) : Un homme donna un jour un grand repas , mais à l'heure du repas, personne n'est là et il envoie ses serviteurs dire aux invités : venez car tout est prêt, mais personne ne vient et chacun trouve une excuse. Le maître, irrité, envoie donc chercher des pauvres, des estropiés, des aveugles et des boiteux. Tous ces gens viennent et il y a encore de la place et le maître dit à ses serviteurs d'aller dans les chemins et d'amener de force des gens au festin afin que sa maison soit pleine.

Pour que tous les invités, sans exception refusent de participer à un festin, il faut que le maître de ce festin soit bien haï. Et pour haïr autant quelqu'un, on peut soupçonner que ce soit quelqu'un de bien méchant.

Quoiqu'il en soit, Jésus est encore une fois en train de comparer le royaume des cieux à un maître détesté par ses concitoyens. Ces concitoyens dédaignent son invitation et le maître, pour remplir sa maison, demande que ses serviteurs lui emmènent des gens, même de force. Est-ce à dire que certaines personnes entreront dans le royaume des cieux par contrainte, parce qu'on les y aura forcés ?

Mathieu, qui rapporte la même parabole, (Mt. 22, 11-13) ajoute même un détail étonnant : une fois qu'on eût pris des gens dans les rues pour les conduire de force au festin de ce maître, ce dernier vient vérifier sa salle de fête et se rend compte que l'un des invités n'avait pas d'habit de noces et, au lieu de demander qu'on lui en donne un ou qu'il sorte, que va-t-il faire ? Il va demander qu'on lui lie les pieds et les mains et qu'on le jette dans les ténèbres du dehors où il y aura des pleurs et des grincements de dents .

Voyez-vous comment Jésus décrit le royaume des cieux et le maître de ce royaume ?

N'est-ce pas une curieuse façon de traiter des gens qu'on a fait venir de force à sa fête ? Peut-on alors reprocher aux gens de la ville de détester un tel maître et de boycotter ses fêtes ?

Voila à quoi ressemble le royaume des cieux de Jésus, si on en croit les évangiles.

Jésus compare aussi le royaume des cieux à un homme qui a semé une bonne semence dans son champ mais, pendant que les gens dormaient, son ennemi vint et sema de l'ivraie parmi le blé . (Mt 13, 24)

En fin de compte, on voit que dans le royaume des cieux de Jésus, le maître a toujours des ennemis qui, tantôt veulent l'empêcher d'accéder à une dignité, tantôt sèment de l'ivraie dans son champ, et ce maître est toujours détesté de ses concitoyens qui dédaignent ses invitations, etc.

Jésus dit encore que " le royaume des cieux est semblable à un grain de sénevé qu'un homme a pris et jeté dans son jardin, il pousse, devient un arbre et les oiseaux du ciel habitent dans ses branches " (Lc 13, 19) et qu'il est aussi " semblable à du levain qu'une femme a pris et mis dans trois mesures de farine pour faire lever toute la pâte " (Lc 13, 21).

Apparemment que Jésus ne voulait pas qu'on sût précisément ce qu'est le royaume des cieux, pour s'exprimer en paraboles aussi obscures et n'ayant aucun sens pour quelqu'un qui n'est pas initié à la science des paraboles.

Les autres paraboles de Jésus ne sont pas plus compréhensibles.

Lorsque Jésus dit aux pharisiens (Lc 15,4) : " Lequel d'entre vous, s'il a 100 brebis et qu'il en perde une, ne laisse les 99 autres dans le désert pour aller à la recherche de celle qu'il a perdue ?, etc. " Quel est ce berger qui, à moins qu'il ait perdu la raison, va délaisser 99 brebis sans gardien dans un désert pour aller à la recherche d'une seule ? Si une brebis a pu se perdre pendant qu'il veillait lui-même, combien court-il le risque de perdre s'il commet la folie de délaisser tout son troupeau sans gardien ?

Voilà donc les paraboles et autres allusions de Jésus!

Source de cet article: http://beth-yeshouroun.mywebcommunity.org/paraboles_de_jesus.php

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